On attendait le second Macy comme le Messie tout en redoutant que celle-ci ne se fonde désormais dans les mêmes matrices que ces consoeurs R’n’B et amenuise en chemin sa fougue naturelle. On l’attendait en diva calibrée, c’est au contraire sur le divan qu’elle a décidé d’entamer sa révolution personnelle. The Id (Le ça, selon […]
On attendait le second Macy comme le Messie tout en redoutant que celle-ci ne se fonde désormais dans les mêmes matrices que ces consoeurs R’n’B et amenuise en chemin sa fougue naturelle. On l’attendait en diva calibrée, c’est au contraire sur le divan qu’elle a décidé d’entamer sa révolution personnelle. The Id (Le ça, selon l’acception freudienne) est un disque qui privilégie instincts et impulsions naturelles sur les petits calculs du positionnement marketing. Avec des titres qui paraissent extraits de la fournaise soul psychédélique en sommeil depuis les seventies (Psychopath, Boo), Macy Gray prouve qu’elle se fout comme de sa première afro de se voir la plus belle dans ce miroir aux allumeuses qu’est MTV. Ce qui importe d’abord chez elle, c’est de perpétuer avec le plus d’engagement et de respect possible une flamme soul éternelle que d’autres s’évertuent à camoufler sous l’éteignoir de la modernité. Macy Gray est incontestablement de la race des Roberta Flack, des Ann Peebles, de celles qui ont dit non aux sirènes de la blanchisserie. Sur l’un des titres majeur, Sexual revolution, elle combine l’acidité d’un Randy Newman avec un bain à remous disco façon Anita Ward proprement irrésistible. Ailleurs, sur les sublimes Sweet baby, Give me all your lovin’ ou Freak like me, elle dispense un cours de maintien soul à toute une génération de suiveuses, qui risquent de rester encore longtemps à la traîne de cette natural woman des temps modernes.
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