Les Anglais s’embarquent pour un trip sous happy pills, parfois pompeux. Critique et écoute.
Quatrième album, et le groupe change son fusil d’épaule. Passé une brume instrumentalo-atmosphérique, Chasing Shadows – en ouverture de ce bien-nommé Luminous – débouche sur des basses ronflantes à la U2 et son lot de “pouic-pouic” interstellaires. Autre (grosse) surprise : Faris Badwan semble avoir fumé de l’hélium, à mille lieues de son timbre de Barry White new-wave. Grosses cavalcades dominées par les guitares, les deux premiers morceaux posent la question cruciale : en a-t-on fini avec le côté Béla Lugosi métrosexuel de The Horrors, qui semblent viser l’apesanteur pop ?
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Interrogé quant à ce changement radical, le groupe réplique avoir recherché “une nouvelle dynamique. Notre son se devait d’être exigeant, mais aussi hédoniste et dansant, en club comme en festival.” Du coup, le résultat saute un peu trop vite aux oreilles, jusqu’à So Now You Know, impeccable tube de la mise en orbite.
Luminous aligne dès lors les perles planantes comme les morceaux poussifs, voire pompeux. Joshua Hayward, guitariste, expliquait “avoir voulu sonner moins rock que d’habitude”. Au jeu du ratissage, The Horrors récupéreront large avec ce néo-stadium-rock, mais y perdront aussi leur fan-base.
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