Le trio néerlandais s’ouvre au baroque catchy sur un deuxième album bien barré.
Avec un titre de disque pioché dans une biographie de Scott Walker et une instrumentation digne des chefs-d’œuvre des sixties, The Homesick aurait pu feindre l’exercice de style. Malgré les apparences, The Big Exercise n’en est finalement pas un.
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Des compositions sophistiquées
Jusqu’ici connus pour leur pop noisy et insouciante, les trois Néerlandais, désormais membres de l’écurie Sub Pop, ont délaissé leurs chambres d’ado et leurs techniques DIY pour embellir de vieux morceaux dans un studio d’enregistrement d’Amsterdam.
La bande s’est alors retrouvée à bidouiller tout un arsenal d’instruments jamais utilisés, allant de la guitare acoustique à des percussions inattendues (la jolie ouverture What’s in Store), en passant par le piano, le clavecin ou encore la clarinette (l’excellent I Celebrate My Fantasy).
Si quelques réminiscences furieuses de Youth Hunt (2017) restent palpables au détour de certains morceaux (The Big Exercise, Male Bonding), la fibre lo-fi des débuts a cédé sa place à des compositions sophistiquées, où les éléments baroques et les harmonies vocales évoluent sur des rythmes syncopés pour former une succession de cavalcades tripantes.
“On voulait simplement avoir quelque chose de propre et faire un vrai album”, concédait le chanteur et guitariste Elias Elgersma, lors du dernier festival Eurosonic. Un vrai album nettement réussi.
The Big Exercise Sub Pop/PIAS
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