Retour bienvenu de l’orfèvre Sean O’Hagan, via la musique d’un spectacle qui donne lieu à l’un des meilleurs albums de son groupe.
Depuis Buzzle Bee (2000), les albums de The High Llamas semblent sortir dans un anonymat de plus en plus inquiétant. Le groupe londonien est certes moins prolifique que durant ses fastes années 1990, mais les albums parus depuis (Beet, Maize & Corn en 2003, Can Cladders en 2007, Talahomi Way en 2011), n’ont jamais déçu. Depuis les débuts, leur musique est une relecture savante d’une certaine pop américaine sucrée allant des Beach Boys à Burt Bacharach, à la composition très européenne, empruntant à Debussy, Ravel et (beaucoup) à Ennio Morricone. Espérons que le dernier album du groupe de Sean O’Hagan les repositionne sur l’échiquier mondial de la pop d’orfèvre dont ils ont toujours été l’une des pièces maîtresses.
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Here Come the Rattling Trees a été conçu dès le départ comme un projet à la fois musical et théâtral. La pièce conte une série de petites histoires autour d’une héroïne fictive, Amy, jeune femme instable de 28 ans, désirant voyager, et rencontrant cinq personnages décisifs qui racontent eux aussi leur histoire. Here Come the Rattling Trees fut la bande-son de ce spectacle joué dès juin 2014 à Peckham, puis à Londres. Mais c’est avant tout un disque qui se suffit à lui-même, l’un des plus beaux du groupe, qui renoue ici avec Hawaii (1996), distillant une pop aérienne et minimaliste, où chaque note est pensée et pesée avant d’être jouée.
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