Pour ce nouvel album, Marilyn Manson voulait ressusciter l’atmosphère cabaret des années 30 et se laisser sans doute pénétrer par un esprit encore plus fanfaron et dadaïste que sur ses précédents disques. Une entreprise qui suscitait la curiosité et qui aurait pu sortir tout droit de l’imagination perverse du David Bowie des années 70, entre […]
Pour ce nouvel album, Marilyn Manson voulait ressusciter l’atmosphère cabaret des années 30 et se laisser sans doute pénétrer par un esprit encore plus fanfaron et dadaïste que sur ses précédents disques. Une entreprise qui suscitait la curiosité et qui aurait pu sortir tout droit de l’imagination perverse du David Bowie des années 70, entre Ziggy Stardust et Aladdin Sane. En cours de chemin, malheureusement, le concept et la musique se sont parasités, et à l’écoute, le disque manque singulièrement d’un grain de folie : l’intensité et l’émotion ne font ici que de maigres apparitions.
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Bien sûr, l’espèce de fusion métallique mise au point par ce digne successeur d’Alice Cooper est toujours aussi pugnace, mais elle apparaît désormais étrangement dépourvue de passion et d’inventivité. Marilyn Manson aurait tout pourtant pour être l’équivalent rock’n’roll trash et gothique d’Eminem, dont il est un faux frère avéré : à sa manière, lui aussi tente de se réinventer, de multiplier les déguisements et les personnalités. Ici et là, The Golden Age of Grotesque déploie quelques morceaux de bravoure, comme This Is the New Shit ou encore la reprise de Tainted Love, plus proche de l’esprit industriel de Coil (déjà auteur d’une version de la chanson dans les années 80) que de celui de Soft Cell. Mais on ne peut s’empêcher de maudire le manque de tension réelle, l’absence de vraies attaches sur ce disque dont la suite pourrait bien avoir le pire des titres : « The Golden Age of Ridicule« .
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