Des jumeaux qui font du rock dans le plus simple appareil : une basse et une batterie.
Oublier immédiatement l’image bucolique qu’évoque ce nom bien traître. Car dans le jardin, il y a des bêtes difformes, des câbles électriques dénudés, de l’hostilité et de la méchanceté. Pas vraiment le jardin d’Eden : peut-être celui de la haine. Il n’y a plus d’argent dans le rock, alors on le réduit, à son strict nécessaire, à un duo furibond : des hurlements, des coups de jus, du cuir et de la rage.
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Destructuration massive
Comme chez Royal Blood, ces beaux jumeaux de Los Angeles ont choisi comme armes de destructuration massive la basse et la batterie (et quelques machines viciées) : un guitariste, ça vient avec de l’ego ; un clavier, ça fait chochotte. Mais contrairement aux Anglais, eux maltraitent ces deux instruments avec nonchalance : on sent la colère diffuse, la violence flegmatique dans ce rock rugueux, dans ces séquences électroniques cagneuses, le tout hébergé par le label étalon du punk à la coule : Epitaph.
On nous souffle à l’oreillette que ce groupe, passionnément couvé par Hedi Slimane, serait responsable de quelques-uns des concerts les plus brûlants et chaotiques à l’ouest du Rio Grande. On l’imagine volontiers à l’écoute de ces brûlots déjà inflammables dans leurs versions apprivoisées du studio pour virer à l’explosif, au dangereux. Il faudra absolument leur parler.
album Haha (Epitaph/Burger/Pias), sortie le 16 octobre
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