Première levée pour des Québécois mélancoliques, petits maîtres en pastels. Critique.
C’est dans une perspective d’exploitation internationale que le quintet de Montréal remixe un premier album initialement édité il y a deux ans, en réorchestre quelques refrains et y adjoint une paire de nouvelles chansons. Et c’est dans un climat émotif grisé que le groupe du chanteur, pianiste, trompettiste, auteur, compositeur et producteur Jon Matte délivre une folk-pop en clair-obscur, riche en guitare acoustique et sentiments ambigus, prolifique en désordres de l’âme et harmonies policées.
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La chanson Old Piano, lauréate d’un concours international sis à Nashville, résume – clavier en pompe discrète, chœurs pour hymne de poche et cor anglais mélancolique – la saveur de l’entreprise. Par un sens aigu de la tendresse délicate, l’absence d’urgence de leurs chansons et le caractère universel de leurs préoccupations (tous égaux face aux émotions), les Franklins sauront vous tenir la main durant les longues heures de la nuit. Et de la journée, aussi.
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