Produits par Steve Albini, des New-Yorkais scandaleusement inconnus.
Pour un groupe, New York n’est jamais une origine anodine. Les a priori y sont tenaces, les gloires éphémères, et la concurrence terrible… En 2003, on n’y avait d’yeux que pour The Rapture, Interpol ou les Yeah Yeah Yeahs, et pas grand monde n’a porté intérêt à Icarus, le premier album de The Forms, pourtant produit par Steve Albini et salué par l’influent Pitchfork. Aujourd’hui, Vampire Weekend ou Yeasayer monopolisent l’attention et, une nouvelle fois, le groupe de Brooklyn risque de glisser sous les radars. Pourtant, sur ce deuxième album, toujours avec Steve Albini, le groupe fait un prodigieux bond en avant. Entêtant, rageur, sophistiqué, le disque repose sur une formule unique : des structures rythmiques complexes, martelées par un piano qui n’est pas sans rappeler celui des Cold War Kids, des textures de guitares et des harmonies vocales qui s’échappent progressivement du schéma initial. Un peu comme si les Shins s’était mis au krautrock. Mais répétition n’est pas monotonie et, décliné avec talent, ce principe de base aux innombrables variations ouvre un territoire fascinant.
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