Comme leurs lointains cousins Grandaddy, qu’ils surpassent régulièrement, comme les plus nobles illustrateurs sonores de l’Amérique bucolique de Jim Harrison, Radar Bros. fait croître sa pop sublime, complexe et vaporeuse dans un humus 100 % bio. Les trois Californiens montent d’incroyables monuments de mélancolie irradiante avec quelques bouts de bois, rendent l’électricité, matée, à son […]
Comme leurs lointains cousins Grandaddy, qu’ils surpassent régulièrement, comme les plus nobles illustrateurs sonores de l’Amérique bucolique de Jim Harrison, Radar Bros. fait croître sa pop sublime, complexe et vaporeuse dans un humus 100 % bio. Les trois Californiens montent d’incroyables monuments de mélancolie irradiante avec quelques bouts de bois, rendent l’électricité, matée, à son état de chose naturelle. Comme dans les morceaux les plus poignants de Low ou de Bedhead, cette pop assoupie enchante par sa félicité et sa pâle luminosité.
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Ses équilibres instables entre onirisme et cauchemar offrent au troisième album du groupe ses instants les plus bouleversants ; les chœurs spectraux et progressions noueuses des magnifiques Dark Road Window, River Shade ou Breathing Again, notamment, font rêver d’un hiver perpétuel, avec son soleil blême et ses brouillards givrants. To Remember, classique instantané aux arrangements sinueux, ou la lente et grâcieuse valse Papillon taisent pour un instant le cruel manque d’Elliott Smith.
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