Depuis Grandaddy, on sait qu’un groupe doté d’un gros barbu en guise de leader ne peut être foncièrement mauvais. Attention quand même : Robert Schneider, tête de proue des très distrayants Apples In Stereo, n’a pas la surface visionnaire d’un Jason Lytle. Lui, son truc, ce serait plutôt la musique pop des sixties, la ritournelle […]
Depuis Grandaddy, on sait qu’un groupe doté d’un gros barbu en guise de leader ne peut être foncièrement mauvais. Attention quand même : Robert Schneider, tête de proue des très distrayants Apples In Stereo, n’a pas la surface visionnaire d’un Jason Lytle. Lui, son truc, ce serait plutôt la musique pop des sixties, la ritournelle légère, les refrain sucrés et entêtants. Sur ce nouvel album, il en vient même à pasticher, suprême perversion, les productions bubblegum du tandem Kasenetz-Katz, les Ohio Express, Archies ou 1910 Fruitgum Co., tous groupes préfabriqués, auteurs de hits crétins et jouissifs, joyeusement décalés au plus fort de l’ère hippie. On l’aura compris, The Discovery of a world inside the moone n’est pas une œuvre capitale, plutôt un disque de surboum, quoique Robert Schneider, par ailleurs tête pensante du collectif Elephant 6 (Olivia Tremor Control, Neutral Milk Hotel), connaît le psychédélisme sur le bout de son orgue Farfisa et de sa boîte fuzz, et sait glisser, à l’occasion, quelques dragées au vitriol dans la boîte à confiseries.
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