À Clermont-Ferrand, on ressuscite l’esprit de Sparklehorse avec classe.
On a souvent loué les talents de la scène clermontoise, concentrée autour de la salle de la Coopérative de Mai et du collectif Kütu Folk. S’agissant de ce dernier, on saluait aussi bien le fond – la musique – que la forme – pochettes cousues main, démarche artisanale. Membre fondateur du collectif, The Delano Orchestra publie son – déjà – quatrième album, sur lequel il continue d’élargir le sens du mot « folk » pour mieux le faire rimer avec post-rock. Enregistré et mixé par Peter Deimel (Deus, Anna Calvi, Chokebore), Eitsoyam est un album sombre et hanté, pareil à sa pochette – pleine d’ombres. Le fantôme de Mark Linkous (Sparklehorse) plane sur Girl et XXX tandis que le groupe se découvre de nouveaux cousins possibles sur un Wake up fougueux qui n’aurait pas détonné chez Arcade Fire. Globalement, c’est pas la joie mais le spleen, ici, est joué avec une grâce remarquable (November, Always).
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