De la musique récente de Perry Blake, on avait gardé le souvenir de chansons trip-hop vaguement lénifiantes, transparentes. Même sa voix, superbe, se perdait au milieu de cette mise en scène, écrasée d’effets dans une quête dérisoire de tonner comme le grand Scott Walker. Sur The Crying Room, Perry Blake fait table rase de ses […]
De la musique récente de Perry Blake, on avait gardé le souvenir de chansons trip-hop vaguement lénifiantes, transparentes. Même sa voix, superbe, se perdait au milieu de cette mise en scène, écrasée d’effets dans une quête dérisoire de tonner comme le grand Scott Walker.
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Sur The Crying Room, Perry Blake fait table rase de ses tics irritants : exit le groove artificiel, les effets clinquants, plus rien ne vient gâcher le plaisir et l’intimité. Il a renoncé à l’électronique ramenarde pour jouer une musique beaucoup plus organique, et ses chansons ont ainsi retrouvé la chaleur et la profondeur qui leur manquaient depuis son premier album de 1998. Des ballades douces et tendres (If You Don’t Want Me, The Crying Room), parfois mélancoliques (Forgiveness), dont la simplicité est ce qui pouvait arriver de mieux à sa voix, débarrassée d’atours inutiles, grandiloquents ou sépulcraux.
Au contraire, elle se fait caressante, langoureuse, se rapprochant ainsi du timbre envoûtant de celle de David Sylvian, modèle avoué.
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