Le gospel profane d’une chorale cubaine. Critique et écoute.
De cette île aux merveilles qu’est Cuba, l’une des traditions musicales les plus anciennes et les moins connues est celle des chorales. En dépit de son origine ecclésiastique, la pratique a survécu à la révolution avec la bénédiction des autorités castristes.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Or, depuis vingt ans, la directrice et neuf autres membres du choeur de Camagüey prêtent aussi leur technique polyphonique à un répertoire profane. Fondé sous le nom de Desandann avant d’être rebaptisé, The Creole Choir Of Cuba présente l’autre particularité de rendre hommage à la mémoire de ses ancêtres haïtiens, débarqués à Cuba au début du XIXe siècle pour travailler sur les plantations de canne à sucre.
Un répertoire de vieux chants de travail, protest-songs, berceuses, vaudou, entonnés pour la plupart en créole haïtien. S’il faut le voir sur scène pour en saisir la véritable mesure, ce nouvel album superbement produit n’en parvient pas moins à restituer la puissance émotionnelle et spirituelle de ce gospel des Caraïbes.
{"type":"Banniere-Basse"}