Leila est une petite frappe. Teigne, petite, le cheveu noir et dense, les ongles rongés et la mini-clope roulée au bec, elle ressemble à une boule d’énergie, tout à la fois pleine de fierté et d’humour, d’arrogance et de désinvolture. Sa musique, tout comme elle, est faite de contrastes : tour à tour mélodique et […]
Leila est une petite frappe. Teigne, petite, le cheveu noir et dense, les ongles rongés et la mini-clope roulée au bec, elle ressemble à une boule d’énergie, tout à la fois pleine de fierté et d’humour, d’arrogance et de désinvolture. Sa musique, tout comme elle, est faite de contrastes : tour à tour mélodique et bordélique, pressée et apaisée, elle surgit de nulle part. Faite de brics mélodiques et de brocs distordus, la musique de Leila ressemble au labyrinthe du Shining de Stanley Kubrick : elle nous y balade à son gré, jouant du trompe-l’œil musical pour mieux fausser tous les sens, celui de l’orientation en premier. Ici, il n’y a plus de repères qui tiennent, plus de genres ou de catégories qui vaillent. Hip-hop, électronique, pop, funk, rock : autant de termes qui ne parviennent à définir qu’une parcelle de The Courtesy of choice, le nouvel album de Leila, sans jamais en fournir une synthèse pertinente. Petite particularité : Leila a pour habitude de faire pousser la chansonnette à son petit monde. La princesse, elle, ne chante jamais. Les voix et les chants qui habitent certains de ses morceaux sont capturés sur le vif : en chirurgienne sonore, Leila fait accoucher ses copines et copains de leurs meilleurs timbres, de leurs textes les plus intimes.
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