Kimya Dawson et Jeffrey Lewis se cherchent des noises : noisy et inégal.
On attendait beaucoup (trop) des Bundles, groupe éphémère soudé autour de l’hirsute Kimya Dawson, ex-Moldy Peaches, et du grand songwriter ahuri Jeffrey Lewis. Quand deux héros de l’anti-folk new-yorkais décident de s’offrir un projet commun, on a le droit d’appeler ça un supergroupe. Et on exige, en toute logique, un superalbum.
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Mais au lieu d’être dopé par cette addition de talents évidents, l’effort conjugué des Bundles arrive tout juste à la cheville de ce dont ils sont capables en solo et tombe à plusieurs reprises dans le banal. Inégal et donc frustrant, ce disque rassemble des chansons griffonnées sur des cahiers d’écolier – la simplicité et la fausse naïveté leur vont toujours à merveille. Cette puérilité revendiquée se révèle touchante (dans les ritournelles délicieusement malingres) ou agaçante (dans les textes benêts).
Pour illustrer leur nom – Les Balluchons, en VF –, une photo au dos de la pochette montre le groupe emmitouflé dans un amas de tissus-doudous, avec notamment Jack Lewis (le petit frère de Jeffrey) en caleçon, une nappe de pique-nique en guise d’écharpe. Cette photo en dit long sur leur musique Emmaüs, fauchée mais capable de trouver des trésors déglingués.
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