À la fois plus punk et plus pop, un exploit signé de Californiens agités. Critique.
L’expression est aujourd’hui désuète : “foutre le bronx”. Mais ces Américains la remettent avec rage et morgue au goût du jour. Tartare, le goût, avec le sang de la bête qui irrigue ce punk-rock irrité, convulsif. Car elle est bien terminée la cocasse aventure mariachi, la sieste acoustique de Mariachi El Bronx : les Californiens reviennent à l’électricité la plus sournoise, la plus traître. Celle qui met ses habits du dimanche – refrain ravissant ici, harmonies sophistiquées là – pour finalement finir à poil, façon Iggy Pop, la gueule pleine de bave, le corps agité de spasmes, l’air franchement menaçant et dérangé.
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Car la force de The Bronx, comme de Queens Of The Stone Age, pas si loin ici, c’est de posséder un chanteur – Matt Caughthran – qui agresse comme un rottweiler, aboie comme un loup, se tord comme un doberman mais sait aussi se faire aussi affectueux qu’un Jack Russell.
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