Le tournant des années 60 est un moment clef et douloureux dans la carrière de Sonny Rollins. Epuisé mentalement, hanté par l’avènement d’un nouveau monstre du saxophone ténor, John Coltrane, et l’irruption libertaire du free jazz en la personne notamment d’Ornette Coleman, Rollins, conscient d’être arrivé au bout d’une certaine logique, se retire de la […]
Le tournant des années 60 est un moment clef et douloureux dans la carrière de Sonny Rollins. Epuisé mentalement, hanté par l’avènement d’un nouveau monstre du saxophone ténor, John Coltrane, et l’irruption libertaire du free jazz en la personne notamment d’Ornette Coleman, Rollins, conscient d’être arrivé au bout d’une certaine logique, se retire de la scène pour faire le point. Il revient de cette retraite en 1961, après deux ans de silence, avec ce disque paradoxal, d’une énorme sérénité, d’un classicisme formel parfaitement provocateur à l’heure où tout s’embrase alentour. En quartette, avec le grand Jim Hall à la guitare, Rollins habite de sa sonorité toujours plus volumineuse, des balades immortelles d’une tendresse infinie.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}