Quiconque s’est, un matin de 1999, surpris à s’amouracher du second album de Travis, groupe pop écossais dont le premier disque n’avait pas convaincu, sait combien Fran Healy sait parfois se muer en un songwriter précieux, capable de composer des ballades à la grâce agissante, la mélancolie raffinée. Deux albums plus lisses ? et le […]
Quiconque s’est, un matin de 1999, surpris à s’amouracher du second album de Travis, groupe pop écossais dont le premier disque n’avait pas convaincu, sait combien Fran Healy sait parfois se muer en un songwriter précieux, capable de composer des ballades à la grâce agissante, la mélancolie raffinée. Deux albums plus lisses ? et le succès international qu’ils avaient logiquement engendré ? avaient ensuite suffi à offrir à Travis une grosse armée de détracteurs, collant sur le front des Ecossais la gluante étiquette de sous-Coldplay, de formation pop-rock juste bonne à exciter les agences de pub.
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Quatre ans ont passé, le temps pour la Grande-Bretagne d’accoucher d’une quantité faramineuse de groupes à guitares, certains au gros talent, d’autres se contentant d’apporter de l’eau au vieux moulin que constitue le NME. C’est dans cette conjoncture que Travis revient avec un disque qu’il serait mensonger de qualifier de chef-d’œuvre mais qui mérite, pour sa légèreté, et au moins le casting qu’il dévoile (Brian Eno et Nigel Godrich se sont succédé derrière la vitre du studio), quelques sincères applaudissements ? les dollars suivront.
De 3 Times and You Loose, pop-song à la mélodie soignée, à Battleships, comptine sur laquelle Fran Healy chante comme un colibri au mois de mai, la petite troupe parvient à faire oublier le niveau simplement correct de la moitié des morceaux. Et si elle n’atteint certes pas les éminences de The Man Who, la ballade que ce The Boy with No Name propose à ceux qui ? c’est une autre histoire ? laisseront leurs préjugés au placard est une douce et apaisante expérience.
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