Bourré de tubes implacables, le premier album des Rémois
le confirme : ce groupe est grand. Au Festival Les Inrocks Black XS, en tournée, en critique et en écoute intégrale.
Il ne fallait être ni devin, ni oracle, ni Madame Soleil pour comprendre très très vite où The Bewitched Hands pouvait en venir : partout, absolument partout, dans les chaumières, de 7 à 77 ans, sur la FM, sur toutes les scènes. Car les Rémois planquaient déjà dans leurs prototypes initiaux des arguments béton : dès la publication de leurs premiers morceaux vastes comme des galaxies, épiques et bienheureux, entendus sur CQFD – dont ils ont été lauréats l’an passé –, l’âme était sonnée et l’amour inconditionnel.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Vint ensuite la scène : après l’uppercut, le KO définitif. En France, évidemment, et dans toute l’Angleterre, et à Los Angeles, et à New York et ailleurs : pas de frontières pour la troupe, ça chavire partout. The Bewitched Hands, précédemment On The Top Of Our Heads, ne promettait plus de grandes choses : il les toisait déjà.
Premier album autoproduit du groupe, Birds & Drums est ce que l’on appelle un “putain de bon disque” – terminologie que nos mères réprouvent mais qui fait un sacré bien. Birds & Drums, et The Bewitched Hands en général, c’est l’iPod de nos années 1990 condensé sur une grosse poignée de morceaux, tous parfaitement imparfaits.
Les Pixies, Nirvana, Supergrass, les Super Furry Animals, Blur, Pavement, Boo Radleys : le meilleur de chacun des meilleurs, en concentré, avec pour seul additif une personnalité propre fascinante. De grandes chansons qui rendent simplement très heureux. Un chaos organisé, l’agilité folle de celui qui sait dans l’ouragan quand se laisser emporter et quand filer droit.
Des mélodies qui traînent encore dans la tête quelques heures après la première écoute. Des harmonies vocales magiques, des bricolages bancals, des refrains élastiques, des guitares en argent ou pleines de sang, l’efficacité des tubes platinés. La prochaine étape ? La gloire…
Concert : Le 8 novembre au Festival Les Inrocks Black XS, à Paris (Zénith), avec LCD Soundsystem, Jamaica et Is Tropical. Egalement en tournée.
{"type":"Banniere-Basse"}