Il y a deux ans, nous leur aurions donné le bon Dieu du rock sans confession. En quelques singles pas piqués des Monkees, les Carpets s’étaient placés dans le peloton de tête du revival acid pop à la mode. L’album, c’était évident, allait être excellent. Pfui 1991 : Life, ce vilain disque sans relief ni […]
Il y a deux ans, nous leur aurions donné le bon Dieu du rock sans confession. En quelques singles pas piqués des Monkees, les Carpets s’étaient placés dans le peloton de tête du revival acid pop à la mode. L’album, c’était évident, allait être excellent. Pfui
1991 : Life, ce vilain disque sans relief ni inspiration, s’échange dans les solderies londoniennes pour 2 ou 3 livres. Finis, les Carpets ? Pas du tout, car le public anglais resté bizarrement fidèle leur fait toujours la fête au cours de concerts où le rituel du farfisa et de la frange dans l’œil est mis au service d’une crédibilité sixties mal établie sur disque. Grand groupe de scène, lit-on dans la presse spécialisée. Bof Allez, va, deuxième chance, pour voir. Voici donc The beast inside, nouvel album sous pochette salopée. Bon début, avec Caravan, l’affriolant single du moment, et Please be cruel, jolie ballade que Tom habille de sa voix aux intonations Teardrop Explodes de plus en plus évidentes. Un chic type, celui-là. Mériterait mieux Et puis dès le troisième morceau, badaboum ! Tout s’écroule sous le poids de guitares qui doivent plus aux Bérus qu’aux Doors, et de rythmiques empotées qui assassinent tout espoir d’élévation. Les morceaux sont lourds, laborieux, longs ? avec une pointe à treize minutes pour le risible Further away, ce Light my fire de quatrième zone. Rien n’y fait, ce Beast inside n’est qu’une pénible redite du pitoyable Life, tout juste mieux produit, ce qui n’arrange rien. D’où l’inévitable question, jusque-là refoulée : et si ce groupe manquait tout simplement de talent ?
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