C’est avec le douillet Hello Starling qu’on avait laissé Josh Ritter, songwriter de l’Idaho capable, avec une guitare, une voix, deux accords et quelques comptines pop-folk faussement légères, de squatter oreilles et cœurs pendant des heures. Josh Ritter aurait pu être neurologue comme ses parents. Il a préféré chanter, et ses chansons ressemblent à des […]
C’est avec le douillet Hello Starling qu’on avait laissé Josh Ritter, songwriter de l’Idaho capable, avec une guitare, une voix, deux accords et quelques comptines pop-folk faussement légères, de squatter oreilles et cœurs pendant des heures. Josh Ritter aurait pu être neurologue comme ses parents. Il a préféré chanter, et ses chansons ressemblent à des livres de chevet dont la lecture, le soir avant le dodo, rassure comme un doudou.
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Josh Ritter fait penser à pas mal de (beau) monde, et d’abord à son confrère Josh Rouse, avec qui il partage le prénom, les initiales et la voix de l’amour. On pense également à Andrew Bird car c’est un peu de la musique d’oiseau. On peut aussi parler de lui comme d’un improbable Nick Drake sain d’esprit ou d’un héritier discret de Leonard Cohen, mais Josh Ritter, avec ses cheveux d’ange roux, est surtout l’équivalent masculin de Boucle d’or ? ses trois ours sont tranquilles pépères dans la forêt, tout le monde est content.
Car si cet album se veut plus politique que les précédents ? en témoignent Girl in the War et Thin Blue Flame, qui derrière leurs allures de petites ballades bucoliques sont autant de pamphlets contre la politique de Bush ?, ce ne sont pourtant, encore et toujours, que des images d’arbres, de nuits à la belle étoile, de forêts en octobre, de bottes dans les flaques, de champs à perte de vue, de William Faulkner et de cheval un peu chameau qui bouleversent le cœur lorsqu’on l’écoute chanter.
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