Alors comme ça, Brendan Benson, chanteur pop de Detroit, ami proche de l’immense Jack White, a décidé d’appeler son nouvel et troisième album The Alternative to Love. En français littéral et un peu bête, on pourrait bien évidemment traduire ça par “L’Alternative à l’amour” ? on sait tous comment ça se termine (à la main), […]
Alors comme ça, Brendan Benson, chanteur pop de Detroit, ami proche de l’immense Jack White, a décidé d’appeler son nouvel et troisième album The Alternative to Love. En français littéral et un peu bête, on pourrait bien évidemment traduire ça par « L’Alternative à l’amour » ? on sait tous comment ça se termine (à la main), ce genre de choses.
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N’empêche que Brendan Benson, qui est un grand sentimental au fond de lui-même, a décidé de se compliquer l’existence et de le chercher dans ses disques, cet itinéraire bis qui lui fait tout chaud dans son petit cœur. Courageux ou maso. Et le pire, c’est qu’on finirait presque par lui souhaiter que ses gros chagrins perdurent, à Brendan Benson, tellement son itinéraire est chouette à suivre.
C’est une petite route à l’écart du monde, tracée sans détours brutaux, par douze chansons qui tiennent certes en deux ou trois accords, mais qui bien arrangées ? sans être bien mises ? accèdent à une sorte de belle et courte postérité. Orfèvre et spécialiste en miniatures polies sans l’être trop (dans les deux sens du terme), Benson aime ces groupes mélodiques qui commencent par B, dont les albums, sur une étagère de maniaques, se rangeraient (il le souhaite fort) tout près des siens. Sauf que Brendan Benson a compris que pour y rester, il faut y entrer par le côté, ou par le dessus, sans chercher la comparaison ou la vieille incruste.
Alors il écrit des morceaux amis comme Alternative to Love, ou Flesh and Bone, ou Them and Me, qui frappent discrètement à la porte, sans faire de raffut, qui s’installent tout doucement et qui sauront partir quand ils comprendront, d’eux-mêmes, qu’on a passé un bon moment, mais que ça serait pas mal d’y aller maintenant. Des morceaux amis qu’on raccompagne alors d’une main dans le dos, en oubliant ces foutus problèmes d’étagères, en fixant des rendez-vous aussi vagues que précieux. Rien ne sert d’y aller à la force du poignet, c’est bien connu.
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