Le meilleur de la pop anglaise vit dans ce deuxième album lumineux. Critique et écoute.
Si Joe Goddard (moitié de Hot Chip) et Raf Rundell étaient professeurs d’université, The Night Is Young pourrait leur servir de programme annuel. A travers cet album (leur deuxième ensemble), ils montreraient comment la pop est aujourd’hui capable d’assimiler tous les genres ; comment, en quelques décennies, le spectre électronique s’est élargi pour encadrer cette fusion ; comment, enfin, une esthétique commune est possible au-delà de la pluralité des références. Car The Night Is Young ressemble à un petit manifeste de modernité, réussissant à rassembler, dans une harmonie parfaite, ce qui a fait l’émergence de l’underground anglais.
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Dessus, il y a du reggae ensoleillé (Money Man, featuring Stylo G), de la house aérienne (Mary Mary), du hip-hop nocturne (Son of the Sun), des expérimentations bizarroïdes (Run Run Run). Il y a aussi deux tubes fantastiques, Angel (Touch Me) et Not This Time, qui finissent d’expliquer comment la pop peut se débarrasser des dogmes pour se concentrer sur l’évidence mélodique. Partout plane la tentation soul, qui semble conclure le propos défendu par The Night Is Young : parler directement au coeur.
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