That Great October Sound, ou le plus beau son du mois, et des suivants. Car Thomas Dybdahl (inconnu chez nous, lauréat d’une Victoire de la musique en Norvège, pays mélomane) séduit autant par son songwriting inspiré que par ses dons d’arrangeur et d’orchestrateur. Enregistré en grande partie seul à la maison ? qu’on imagine en […]
That Great October Sound, ou le plus beau son du mois, et des suivants. Car Thomas Dybdahl (inconnu chez nous, lauréat d’une Victoire de la musique en Norvège, pays mélomane) séduit autant par son songwriting inspiré que par ses dons d’arrangeur et d’orchestrateur. Enregistré en grande partie seul à la maison ? qu’on imagine en bois ?, son disque doux, mais jamais mou, donne justement envie de rester chez soi, de préférence seul et tout près de la cheminée. Dybdahl a dû puiser dans le même creuset folk et country que l’Américain Josh Ritter ou ses compatriotes Saint Thomas et Minor Majority, et chante un morceau intitulé John Wayne ; il ne joue pourtant jamais au cow-boy des fjords, aux bottes crottées et aux manières rustres.
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Soutenue par une production inventive et aérienne, sa voix, digne des plus sensuels organes de la soul satinée, emmène ses émouvantes confessions dans des contrées rarement fréquentées par les chanteurs à guitare. Et quand il ne raconte pas sa vie, ses rêves, ses espoirs et ses amours enfuies, ce jeune homme de 24 printemps met en musique une interview du compositeur d’avant-garde Morton Feldman, montrant que sa culture musicale ne s’arrête pas à Neil Young ou Leonard Cohen, et qu’il voit un peu plus loin que le bout de Stavanger. Velléités expérimentales qui ne distraient pas de l’essentiel : on en connaît qui vendraient père, mère et ampli pour écrire une chanson aussi tranquillement bouleversante que Tomorrow Stays the Same. Un titre en souvenir des temps de vaches maigres et de piétinement, période désormais révolue : aujourd’hui, Thomas Dybdahl se prépare assurément de beaux lendemains.
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