Malgré la reformation d’At The Drive-In, The Mars Volta continue à manier l’explosif. Critique et écoute.
En marge de la reformation d’At The Drive-In, qui avait fait connaître ces tignasses, The Mars Volta continue. La sixième levée des très extravagantes aventures du groupe d’El Paso (pour la première fois, l’invité permanent John Frusciante s’est fait porter pâle) est un concept-album nourri de réminiscences de comptines enfantines, de comics et de mythes de l’Antiquité.
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C’est un feu d’artifice aussi, transversal et enragé, emporté par la batterie tellurique de Deantoni Parks, petit nouveau de l’équipe, et tornade en chef d’un disque qui réalise l’exploit d’être le plus aventureux et ambitieux, mais aussi le plus accessible et agréable des praticiens de cet improbable prog-jazz-rock.
Le chanteur Bixler-Zavala et le guitariste Rodriguez-López se sont attachés à soutenir leurs chansons, plus courtes qu’à l’accoutumée mais tout aussi denses, de structures simples, à les truffer de bombinettes de l’étrange (irruption d’une synthèse baroque entre reggae, Pink Floyd et tripatouillages électroniques, ou d’un défilé fellinien où se succèdent Nine Inch Nails, Muse et Radiohead). Sous iconographie en hommage manifeste à Roger Dean (graphiste de Yes), un album fascinant et sombre.
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