Ou comment entretenir l’illusion de l’aventure sidérale en un tour d’espace-passe et deux coups de cuillère à pop. Il y a tout juste un an, après la sortie d’un cinq titres tout à fait fréquentable (Tous les jours de mars et son étonnant Partition), on avait cru le trio parisien retourné dare-dare à ses manuels […]
Ou comment entretenir l’illusion de l’aventure sidérale en un tour d’espace-passe et deux coups de cuillère à pop. Il y a tout juste un an, après la sortie d’un cinq titres tout à fait fréquentable (Tous les jours de mars et son étonnant Partition), on avait cru le trio parisien retourné dare-dare à ses manuels d’astronomie, en préparation de la fusée qui devait leur permettre de décrocher la lune, les étoiles et de devenir le premier groupe français de pop intergalactique. A l’écoute de Terr…, deuxième album de Planète Zen, on sait aujourd’hui qu’ils ont passé plus de temps au salon à visionner les vieux épisodes de Star Trek, L’Age de cristal et Cosmos 1999 que derrière un télescope ou sur leurs planches à dessin. A l’instar des séries au réalisme d’opérette produites en chaîne par les studios Universal à la fin des années 60, où un chuintement de porte, un mur d’ampoules clignotantes, trois ou quatre pyjamas moulants et quelques maquettes approximatives suffisaient à évoquer les vertiges de la conquête de l’espace, Terr… fonctionne sur le mode de la suggestion. Mais quand l’effet spécial (quelques samples de gargouillis cosmiques traversant le studio en courant, un beat techno en carton-pâte mal dissimulé derrière les amplis) y remplace l’effet spatial Telecryptage, Lunn, Spatial sirens , on se dit que c’est encore lorsque leurs chansons fleurent bon le plancher des vaches Deux, De mémoire, Digital que les Planète Zen sont les plus passionnants.
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