Dénier à la musique l’apanage du refus de la norme, oublier son penchant naturel et formel à s’affranchir des carcans, réfuter son pouvoir de suggestion sous hypnose : Telephono réclame tout ça à la fois, entêté et entêtant, comme si Spoon n’avait jamais aperçu la lumière seulement les quatre murs d’un cloisonnement […]
Dénier à la musique l’apanage du refus de la norme, oublier son penchant naturel et formel à s’affranchir des carcans, réfuter son pouvoir de suggestion sous hypnose : Telephono réclame tout ça à la fois, entêté et entêtant, comme si Spoon n’avait jamais aperçu la lumière seulement les quatre murs d’un cloisonnement mental (en rien synonyme d’étroitesse d’esprit). Un huis clos éreintant, où le trio d’Austin s’échine dans ses pas de deux étriqués, ses mélodies butées et hantées, ses élans douloureusement contorsionnés et efflanqués. Il y a ici le sentiment résigné d’un destin rétréci et borné parfaitement assumé et Telephono n’en est que plus beau. Car Spoon a renoncé à repousser ces cloisons, préférant s’en accommoder pour mieux les longer, l’œil en tempête mais rarement affolé, s’y cogner joyeusement et rebondir dans un ballet magnifiquement aliéné.
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