Bien entouré, l’ex-M83 bâtit une cathédrale sonique. Impressionnant. Critique et écoute.
Conçu dans la durée, l’album de l’ancien membre de M83 Nicolas Fromageau et de ses camarades, Benoît De Villeneuve au premier chef, est une oeuvre paradoxale. Ses atmosphères sont variables mais son âme parfaitement définie. Sans quitter une belle cohérence, chaque morceau ressemble à une nouvelle révélation, à un nouveau territoire : un disque capable de remuer doucement le ciel et les âmes qui y naviguent (l’ouverture Away) ou de durement secouer la terre et les chairs qui s’y entassent.
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C’est une construction sonique impressionnante, pointilliste dans ses arrangements, où le synthétique chauffe comme le sang d’un danseur fiévreux (Things Are Sometimes Tragic, le tube Montreuil), où une electro discrète ou dominante se heurte de plein fouet aux saillies de guitares rageuses (Curtains), où des airs fantomatiques se font tabasser par des rythmiques uppercuts.
Rituals ? Des rites, gothiques, parfois horrifiques, cinématiques, des choeurs pour cathédrales rouge sang (les fantômes de Somebody’s Watching), des poussées magmatiques à faire trembler Satan ou des beautés pâles à faire croire au divin (Broken Devices). On a beaucoup vu Team Ghost sur scène, où ils excellent à troubler les sens et malmener les corps. Bonne nouvelle : ce sera désormais également possible chez nous.
concerts le 28 mars à Paris (Maroquinerie), le 13 avril à Bruxelles, le 26 à Strasbourg, le 27 à Bourges
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