En suédois, le titre de ce nouvel album de Dungen signifie ?Profite du calme? et on se demande franchement où on le trouvera dans cette étrange odyssée prog-folk, qui se joue à mi-chemin entre le groove drogué des Stone Roses et le bucolisme dérangé de Pentangle. Un vrai disque hippie et forcené : exactement le […]
En suédois, le titre de ce nouvel album de Dungen signifie ?Profite du calme? et on se demande franchement où on le trouvera dans cette étrange odyssée prog-folk, qui se joue à mi-chemin entre le groove drogué des Stone Roses et le bucolisme dérangé de Pentangle. Un vrai disque hippie et forcené : exactement le genre de trip halluciné et luxuriant que l’on était en droit d’exiger de Beta Band, si seulement les Ecossais avaient eu le courage et l’inconscience de se lâcher avec le même abandon que Gustav Ejstes, homme seul et admirable de Dungen.
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Ayant appris à composer avec le hip-hop, Gustav fonctionne par collages, samples et strates, nourritures célestes de son psychédélisme béat, qui a retenu des sixties des chorales angéliques ou des harmonies précieuses, des années 70 une farouche liberté de ton et des années 90 une science précise et imparable du groove. Tout cela est chanté en suédois et à tue-tête, avec une euphorie et une élégance qui condamne le pauvre auditeur, intoxiqué par ces effluves lourds, à psalmodier à son tour ?E för fin för mig, e för fin för mig??
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