[ARCADE FIRE RÉDAC CHEF] Coup de cœur de Win Butler, ces performeuses font valser les traditions musicales vaudoues et caribéennes.
Tout juste revenu de sa première tournée américaine, le collectif haïtien Symbi Roots a tapé dans l’œil de Win Butler d’Arcade Fire, qui en fait sa grosse découverte de l’été. Le projet, anciennement nommé Rara Fanm Band mais toujours mené par Dieuvela Etienne, est unique en son genre. Il rassemble une douzaine de performeuses autour de la tradition rara, une pratique musicale proche du vaudou et habituellement réservée aux hommes.
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Unique en son genre ? Le collectif a justement fait des petits depuis sa création, et les initiatives de femmes autour du rara se multiplient en Haïti. C’est tout un mouvement qu’a en fait lancé Dieuvela Etienne, au-delà de son propre groupe. Haïti change et les artistes dans son genre, tournés vers le futur, n’y sont pas pour rien.
Symbi Roots véhicule donc un message d’émancipation artistique et individuel (sur sa page Facebook, le collectif se présente sans détour comme un “groupe révolutionnaire”) à travers des shows hypnotiques faits de percussions, de cuivres et de chants pensés via le principe de la boucle.
Augmentés de sonorités electro et d’une approche influencée par la pop et le hip-hop, certains morceaux de Symbi Roots deviennent de bons prétextes pour aller s’enjailler sur le dance-floor, en courant comme on peut après les BPM.
Il suffit de regarder les quelques vidéos disponibles sur YouTube (certaines publiées à l’époque de Rara Fanm Band, donc toujours sous ce nom) pour se faire une idée de la folie à l’œuvre dans cet enchevêtrement fiévreux de rythmes et de mouvements. L’objectif de cette musique, évidemment : la recherche de la transe.
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