“Quand j’ai formé les Daintees, explique Martin Stephenson sur le livret, je voulais que nous soyons une version positive du Velvet Underground. Mais nous étions plutôt une version plouc du Velvet, un peu comme les Modern Lovers. Pour moi, il y a deux écoles du rock. Vous prenez Elvis et vous le coupez en deux […]
« Quand j’ai formé les Daintees, explique Martin Stephenson sur le livret, je voulais que nous soyons une version positive du Velvet Underground. Mais nous étions plutôt une version plouc du Velvet, un peu comme les Modern Lovers. Pour moi, il y a deux écoles du rock. Vous prenez Elvis et vous le coupez en deux : d’un côté, vous obtenez à l’extrême Nick Cave. Et de l’autre, Jonathan Richman. » Chez Martin Stephenson, on a vite choisi son camp, celui de la naïveté biscornue, de la poésie doucement illuminée, de l’humour tendre et discret. Né chez les Geordies du nord-est de l’Angleterre tribut à l’humour féroce et aux arts primaires , gentil Martin ne cessera donc de renier le cynisme, la frime et le goût malsain pour l’éphémère de ses compatriotes, engagé sur les routes américaines à la recherche d’autres troubadours souriants. Ayant rencontré très tôt Jonathan Richman, il poursuivra alors sa route au sud. Bande-son de son petit road-movie perso : Mississippi John Hurt, Leadbelly, Dick Dale ou les rockab antédiluviens de Johnny Burnette. Pas l’ombre d’un Palace ou d’un Lambchop dans cette visite du Sud qui évite résolument les coins sombres des villes et les recoins noirs des âmes pour n’avancer qu’en plein soleil, galurin de cowboy vissé sur la caboche. La joie naïve de jouer de la guitare avec ses copains venus faire briller leurs Gretsch antiques anéantit ici toute tentative d’état d’âme. Comme chez Jonathan Richman, rockabilly, country ou folk retrouvent leur sourire de 12 ans.
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