Grizzly Bear sillonne actuellement les routes américaines, propageant de scènes en scènes sa pop délicieusement troublante, aussi douce qu’amère, lumineuse qu’orageuse. Notre reporter s’est infiltré au sein de la tournée afin de vous concocter quotidiennement, et impunément, de croustillants rapports d’étapes. Aujourd’hui, Boston.
[attachment id=298]Aujourd hui, le soundcheck de Radiohead est un vrai plaisir, ils jouent deux morceaux que je ne connais pas (de nouveaux morceaux??) un grand nombre de fois. Puis un ancien morceau que j’ai du mal à reconnaître (ce n’est pas How I Made My Millions, mais ça y ressemble. Thom est seul au piano). Backstage. La journée est très relaxante, avec des occupations très légères telles que boire de la limonade et lire allongé dans l’herbe. A la fin du soundcheck de Grizzly Bear, Colin qui les écoutait dans les gradins, les rejoint sur scène et emprunte la basse de Chris Taylor pour jouer quelques accords de Joy Division. Le barbecue de la veille a [attachment id=298]fait une grande impression on dirait, tout le monde parle de Camp Grizzly et nous prévoyons de renouveler l’expérience ce soir. Jonny, qui regarde pratiquement le set de Grizzly Bear tous les soirs depuis la scène, décide d’aller les voir jouer dans le public cette fois. Avec un énorme chapeau sur la tête, il passe incognito et peut suivre le concert au milieu de 25000 personnes. Le concert de Radiohead remporte à nouveau les acclamations du public avec probablement la meilleure performance de Wolf At The Door. Kid A est joué pour la première fois depuis le début de la tournée, Thom York joue à nouveau Cymbal Rush seul au piano et Idioteque conclut le concert. Aussitôt je rejoins Camp Grizzly! Le grill est déjà prêt. Rapidement, Jonny, Colin et Ed nous rejoignent. Colin et Jonny nous font part de l’admiration du groupe pour la musique de Grizzly Bear, un compliment qui n’a pas de prix! Colin plaisante en ajoutant qu’il aime beaucoup les vêtements colorés que le groupe porte sur scène.
Journée off pour la tournée Radiohead, cependant Grizzly Bear joue à Boston de nouveau ce soir, au Museum of Fine Art. Nous arrivons assez tôt avant le soundcheck pour avoir le temps de visiter le musée avec Chris Bear. Le concert a lieu en extérieur dans le jardin du musée. Le mur derrière la scène est recouvert de plantes, le décor du concert est parfait ! A 15h, alors que tous les instruments sont installés sur scène, juste avant de commencer le soundcheck,[attachment id=298] la pluie vient perturber nos plans. Nous recouvrons vite les instruments de film plastique. L’averse est rapide, mais suffisament intense pour que l’espace dans lequel le public est censé se trouver soit complétement innondé. La table de mixage est également humide. Nous pensons tout d’abord déplacer le concert dans le musée, mais avec l’aide de l’équipe du musée, nous recouvrons l’herbe du parc de carton pour que le public ne soit pas dans la boue et la table de mixage est vite séchée. Nous avons une heure de retard, mais tout semble en ordre. Le concert commencera juste un peu plus tard. Mais le concert en exterieur en vaut la peine. La première partie est assurée par le groupe Violens (de brooklyn). Ils ont aussi jouer les concerts de Williamsburg et Washington. [attachment id=298]Le groupe plait beaucoup à Grizzly Bear. Certains de leurs morceaux me font penser à de vieux morceaux de Manic Street Preachers, d’autres aux Smiths. Le concert de Grizzly Bear en exterieur, dans ce décor de rêve est assez féérique. Le public est assis dans l’herbe (ou sur les cartons), la scène est très peu éclairée, et il est certain que le public apprécie ce moment unique. Sur les morceaux les plus calmes, comme Shift en particuler, le chant des grillons apporte une touche vraiment particulère. Grizzly Bear fait un long set sans rappel. Après le concert, notre petite troupe prend la route pour le Canada à nouveau, pour un dernier concert avec Radiohead.
Texte et photos : Simon Guzylack