Compagne de route des Roots, pigiste occasionnelle mais toujours remarquée, Ursula Rucker est entrée à petits pas dans notre discothèque. Recueil de textes mis en musique, Supa sista constitue sa première tentative de capter l’attention sur le long terme, exercice difficile pour tout adepte du spoken-word. Fort en gueule et en métaphores, le collègue Saul […]
Compagne de route des Roots, pigiste occasionnelle mais toujours remarquée, Ursula Rucker est entrée à petits pas dans notre discothèque. Recueil de textes mis en musique, Supa sista constitue sa première tentative de capter l’attention sur le long terme, exercice difficile pour tout adepte du spoken-word. Fort en gueule et en métaphores, le collègue Saul Williams avait choisi de s’appuyer sur le format du rock et ses appâts mélodiques pour donner le maximum de poids à ses mots. Plus discrète et sérieuse, Ursula Rucker a opté elle pour des demi-mesures, des grands écarts entre scansion et chanson, pulsation hip-hop et battements jazzy. Avec une instrumentation souvent minimale, Supa sista pourrait ressembler à l’aride disque-livre d’une institutrice en manque d’élèves. Mais Ursula est une enfant de Philadelphie, une ville qui est loin d’être la dernière à battre au tempo de la soul. Et si elle privilégie indéniablement le sens, elle n’oublie cependant pas de flatter les sens et multiplie les caresses vocales.
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