Jusqu’ici, le collectif berlinois Jazzanova était associé à des productions house, downtempo ou broken-beat. Aujourd’hui, deux de ses membres, Stefan Leisering et Axel Reinemer, boudent le dance-floor pour livrer avec le chanteur rêveur Sascha Gottschalk un projet inédit. Fort d’un naturel déconcertant et d’arrangements composites, Thief s’inscrit à la croisée d’une pop luxuriante héritée des […]
Jusqu’ici, le collectif berlinois Jazzanova était associé à des productions house, downtempo ou broken-beat. Aujourd’hui, deux de ses membres, Stefan Leisering et Axel Reinemer, boudent le dance-floor pour livrer avec le chanteur rêveur Sascha Gottschalk un projet inédit.
Fort d’un naturel déconcertant et d’arrangements composites, Thief s’inscrit à la croisée d’une pop luxuriante héritée des big-bands sixties et d’une electro-folk émotive. Dès le single éponyme de son album Sunchild, qui mêle une guitare claire, une batterie ronde et des violons pudiques au timbre sensuel de Gottschalk, l’oreille fait tilt, avant de succomber à l’osmose d’un vibraphone, de cuivres espiègles, de cordes mielleuses et autres rythmiques bossa-jazz L’épuré Does It Make Any Sense marquera une indicible transition entre passé révéré et présent futuriste, pour laisser le trio creuser un peu plus le doux sillon postmoderne tracé par les Allemands chagrins de The Notwist. Alors Thief, hold-up musical ? Au contraire. Son énorme potentiel mélodique et son étonnante versatilité sonore relèvent bien plus du coup de génie que du coup de bluff.