Avec Sufjan Stevens, Slauson Malone 1, Ethan P. Flynn, A. Savage et Pierre III.
Sufjan Steven Javelin (Asthmatic Kitty/Modulor)
Arès l’inoubliable Carrie & Lowell (2015), qui racontait sa mère disparue, ce nouveau chef-d’œuvre explore les multiples possibilités du discours amoureux made in Stevens mais aussi de son songwriting. Il enregistre, arrange, produit et mixe seul, sortant de son huis clos existentiel pour une reprise, There’s a World de Neil Young – bijou baroque du cultissime Harvest ici dépouillé jusqu’à la moelle.
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Lire la chronique de Javelin par Sophie Rosemont
Slauson Malone 1 The Weather (Warp/Kuroneko)
Nouvelle signature de Warp et fils du célèbre trompettiste Wynton Marsalis, l’Américain signe un second album riche en expérimentations, parfois complexe, mais hostile à l’idée d’être trop lisse ou attendu. Si Voyager témoigne d’une évidente délicatesse, ces trois minutes sont trompeuses : à l’écoute des dix-sept autres pistes, on a effectivement moins l’impression de faire face à un homme apaisé, prêt à chanter ses douces pensées sur des airs bucoliques, qu’à un artiste torturé, déterminé à porter ses chansons au plus haut degré d’instabilité possible.
Lire la chronique de The Weather par Maxime Delcourt
Ethan P. Flynn Abandon All Hope (Young/Wagram)
Abandon All Hope n’a rien de l’œuvre démonstrative d’un jeune prodige bien plus doué que la moyenne. Tout, dans ce premier album, trahit plutôt la démarche d’un artiste ayant été durablement marqué par l’écoute répétée des répertoires d’Harry Nilsson et d’Elliott Smith ou, plus évident encore, d’After the Gold Rush (1970) de Neil Young.
Lire la chronique de Abandon All Hope par Maxime Delcourt
A. Savage Several Songs About Fire (Rough Trade Records/Wagram)
Le coleader de la formation new-yorkaise Parquet Courts s’offre une escapade en solitaire en forme de requiem pour les années 2010. Le témoignage d’un jeune homme moderne avec, en toile de fond, les grands bouleversements de l’époque.
Lire l’interview d’Andrew Savage par François Moreau
Pierre III Discothèque (Pierre III/Alter K)
Après une double mixtape thématisée Covid-19 (Cluster) et plusieurs singles, l’ex-chanteur de Housse de Racket publie enfin son premier album solo basé sur le rythme, les loops et les appels du pied aux musiques électroniques. Plutôt qu’une architecture pop ou rock, Discothèque lui préfère une esthétique de courbes : la forme sinusoïdale (le bien nommé Montée/Descente), les loops (J.S.Q.T.S., Martha), les courbes exponentielles (le build-up infini de Boucle et Dinosaure).
Lire la chronique de Discothèque par Théo Dubreuil
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