Mystérieux ratage : les Posies possédaient les chansons serre-tête, l’énergie généreuse et la dynamique imparable pour porter haut ces pop-songs vitaminées. Mais l’échec était inscrit dans les gènes de Ken Stringfellow et Jon Aueur, lucides que leur éducation (Hollies, Big Star) serait une tare dans une ville (Seattle) abandonnée aux saigneurs (grunge, 1988). Leur premier […]
Mystérieux ratage : les Posies possédaient les chansons serre-tête, l’énergie généreuse et la dynamique imparable pour porter haut ces pop-songs vitaminées. Mais l’échec était inscrit dans les gènes de Ken Stringfellow et Jon Aueur, lucides que leur éducation (Hollies, Big Star) serait une tare dans une ville (Seattle) abandonnée aux saigneurs (grunge, 1988). Leur premier album, prudent, s’appelait Failure (Echec). Et le cinquième, au jet d’éponge de l’industrie du disque, Sucess. Rire face au mépris assassin des hommes : la classe. En cinq albums de power-pop hyper-pote avec les auto-radios pressés (celui de Weezer, entre autres), les Posies ont donc fait la boucle : partis d’un micro-label indépendant, ils trouvent pour la réédition de leur dernier album (98) une mini-structure espagnole, mieux adaptée à leur soucis artisans méprisés par leur ancienne major, qui les aurait volontiers placés en bouche-trône de Nirvana. L’occasion de se replonger dans les tourbillons capitonnés de You’re The Beautiful One (tu parle) ou Fall apart with me ou de découvrir, en bonus, cinq titres acoustiques de folk-rock à l’ancienne : sans barbes, sans rides, santiags.
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