Sur la planète d’Hector Zazou, quelques obsessions récurrentes. D’abord les femmes. Et quelles femmes. Voix glacées, perchées, perdues dans une immensité, elles ont été choisies pour leur candeur hypnotique. Déjà, dans l’album Chanson des mers glacées, Björk, Suzanne Vega ou Siouxsie accompagnaient l’ingénieux maître d’un orchestre marin. Et puis l’obsession du froid. Comme s’il permettait […]
Sur la planète d’Hector Zazou, quelques obsessions récurrentes. D’abord les femmes. Et quelles femmes. Voix glacées, perchées, perdues dans une immensité, elles ont été choisies pour leur candeur hypnotique. Déjà, dans l’album Chanson des mers glacées, Björk, Suzanne Vega ou Siouxsie accompagnaient l’ingénieux maître d’un orchestre marin. Et puis l’obsession du froid. Comme s’il permettait de tirer le meilleur des sons, les laissant libres de se prélasser, langoureusement, entre hautbois, clarinettes et violons. Hector Zazou a de la suite dans les concepts. Une nouvelle fois entouré de chanteuses d’exception, il a écrit des textes, en anglais, pour poursuivre son voyage personnel. Sur Beauty, Jane Birkin pose sa voix frêle et rongée, dans un morceau aussi doux qu’extatique. Plus loin, la voix sublime de Nina Hynes, sur Under My Wing, trois notes qui tournent à l’infini, s’éteint quelque part là-haut : on ne sait pas si ça s’appelle le paradis ou le pôle Nord. De ses contemporains ? souvent pressés de finir des chansons trop injustement simplifiées ?, Hector Zazou possède les qualités inverses. Une larme d’electro doucereuse, une vague d’instruments traditionnels qui se muent en un déluge d’émotions fortes, un peu comme une pastille à la menthe qui continuerait de diffuser son parfum, longtemps après.
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