Seul ce nom à vocation chorégraphique pouvait autoriser pareil grand écart : Dan Bejar, la capitaine de Destroyer, a deux voix. Parfois celle de Bill Callahan (Smog), et souvent celle de Brett Anderson en grande tenue de David Bowie période cheveux carotte. D’où un chant outrancier, théâtral et tranchant, dont l’effet lame de rasoir dégage […]
Seul ce nom à vocation chorégraphique pouvait autoriser pareil grand écart : Dan Bejar, la capitaine de Destroyer, a deux voix. Parfois celle de Bill Callahan (Smog), et souvent celle de Brett Anderson en grande tenue de David Bowie période cheveux carotte. D’où un chant outrancier, théâtral et tranchant, dont l’effet lame de rasoir dégage prestement la nuque du folk, avant qu’une guitare glam l’attife de fringues fauchées à Kensington Market. Dans une de ses chansons sarcastiques et cultivées, Bejar cite le Fitzcarraldo de Werner Herzog, où un Klaus Kinski fou d’opéra s’entêtait à hisser un bateau à roue au sommet d’une crête d’Amazonie. Avec Streethawk:a seduction, c’est à l’ascension de Ziggy Stardust, plus martienne des cordillères rock, que Bejar entraîne la musique du Nord Ouest américain.
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