Depuis le début de la pandémie, le secteur de la musique ne cache plus sa colère face au modèle économique des plateformes de streaming. Devant le Parlement britannique, Ed O’Brien de Radiohead et Guy Carvey d’Elbow ont dénoncé « les déséquilibres » de ce système.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les artistes sont de plus en plus nombreux à dénoncer le mode économique de l’industrie musicale, notamment des plateformes de streaming. D’après le site Billboard, le Parlement britannique a ouvert une enquête sur le milieu du streaming musical. Des musiciens étaient présents pour témoigner dont Ed O’Brien, guitariste de Radiohead. Ce dernier a dénoncé un système dans lequel il y a « toujours eu des déséquilibres ».
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Guy Garvey, chanteur d’Elbow a également pris la parole : « Le système, tel qu’il est, menace l’avenir de la musique », a-t-il déclaré, demandant des taux de redevances plus élevés ainsi qu’une plus grande transparence au niveau des contrats et de la comptabilité. Avec l’immobilisation du secteur culturel, le streaming a pris beaucoup plus d’ampleur. « L’occasion de vraiment voir ce que nous faisons de la musique enregistrée, et c’est assez horrible », a avoué Tom Gray du groupe Gomez. En exemple, ce dernier a cité un ami musicien, « très célèbre », qui n’a récemment reçu que 70 livres sterling de la part de Youtube, après avoir dépassé le million de vues pour sa musique.
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Des revenus bas et des clauses obsolètes
Par stream, Youtube ne donne que 0,0033 dollars pour les vidéos financées par les pubs. Apple Music lui, rémunère 0,0070 dollars, tandis que le tarif de Spotify s’élevait l’année précédente à 0,00366 dollars par stream.
Outre les revenus, d’autres clauses dites « obsolètes » ont été critiquées par les artistes, notamment celle des dommages physiques qui feraient que les labels piochent 10 % afin, d’après Stereogum, « de couvrir le coût des disques et CD cassés pendant le transport ».
La mobilisation contre l’industrie musicale se fait donc de plus en plus grande à mesure que la pandémie se poursuit. Fin octobre, de nombreux·ses artistes s’organisaient contre la plateforme Spotify, « pour des pratiques plus transparentes » et des revenus plus élevés.
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