Joli programme pour cette perle folk d’un globe-trotter français. Inspirant.
Amateur de kora (instrument séculaire, pétri d’histoire), Yann Tambour extrait de ses influences africaines des vibrations personnelles, des émotions intactes, des contes empreints de sensations brûlantes, loin de la torpeur du temps. D’intemporalité, il s’agit justement dans le nouveau disque de ce garçon au parcours déjà long, qui depuis 2000 navigue tantôt seul (Encre), tantôt accompagné – notamment du génie malien Ballaké Sissoko. Une trajectoire éminemment humaine, cohérente et poétique, lorsqu’en français il chantonne le désir de partir loin (Monde), ou celui de Refondre les hémisphères.
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Un ambitieux projet – facilité par la capacité de ses mélodies à toucher toujours plus – qui prend son sens dans un écrin paisible mais clairvoyant, d’apparence calme et pourtant sauvage, notamment lorsque cet aventurier murmure la fête (My Name Is Carnival) ou la colère (A qui dois-tu montrer les dents ?). Un supplément d’âme pour un album profond et enveloppant, où les cordes s’entremêlent mais ne cassent pas (Dakar) ; un chaudron magique qui chasse le désordre et donne du réconfort : on y distingue le bruit des dunes, le calme de l’éternité et l’amour des vivants. Dépaysant.
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