Electrique, chafouine et surexcitante : de la grande pop british.
Il faut être sacrément sûr de soi, ou sublimement inconscient, pour livrer d’entrée autant de chansons fulgurantes sur un même mini-album – il y a déjà là de quoi faire un joli best-of de ces Gallois énervés, hérissés, qui imaginent Belle & Sebastian déniaisé par Pavement. Comme Hadouken! ou You Say Party! We Say Die!, Los Campesinos! fait partie de ces jeunes groupes à point d’exclamation : le “!” est devenu le nouveau “The” à l’argus de la coolitude.
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Et ce n’est pas un hasard typographique : cette pop-music montée sur ressorts, surexcitée et effrénée, ne saurait se contenter de trois points laconiques ou de points d’interrogations réfléchis. Non, c’est tête la première, en vrac, dans l’allégresse et l’approximation qui va avec de tels sprints, que se jouent ces petits hymnes qui depuis des mois dérident les blogs, comme les merveilleux You! Me! Dancing! ou We Throw Parties You Throw Knives, manifeste fêtard et adolescent d’une génération pressée. Comme les Anglais de Cajun Dance Party, c’est par l’urgence, les couleurs, l’excentricité et l’hédonisme que Los Campesinos! rénovent la pop-music, en mélangeant sans compter – Don’t Tell Me to Do the Math(s) – le brouillon, le bruyant et le brillant.
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