Dans la foulée d’un Luna live où les amours de John Cipollina (guitariste des Quicksilver Messenger Service) et de Lou Reed débouchent sur une déflagrante rencontre au sommet du lyrisme et de l’ire, Elk City déclare benoîtement avoir pour principaux modèles’ le Velvet Underground et le Jefferson Airplane. Trio mixte et nomade, Elk City a […]
Dans la foulée d’un Luna live où les amours de John Cipollina (guitariste des Quicksilver Messenger Service) et de Lou Reed débouchent sur une déflagrante rencontre au sommet du lyrisme et de l’ire, Elk City déclare benoîtement avoir pour principaux modèles’ le Velvet Underground et le Jefferson Airplane. Trio mixte et nomade, Elk City a exploré toute l’Amérique musicale, du Max s Kansas City au Fillmore West. Ils en ont ramené des chansons qui refusent retape et racolage mais fourmillent d’idées astucieuses, où country évaporée (Dreams of steam) et psychédélisme estival (Solar girl) s’imbriquent dans la plus affriolante des mosaïques mélodiques. Ici s’épanouissent des ballades pénombreuses, amies des hibous et des grillons, n’aimant le soleil que rasant et la nuit constellée de lucioles. Si bien qu’on prendrait volontiers ses quartiers d’été à Elk City, bienheureuse bourgade où le drugstore est tenu par les Cowboy Junkies, la graineterie par Madder Rose, l’école (très buissonnière) confiée aux érudits de Yo La Tengo et l’église prise en main (de velours) par la trop rare Angel Corpus Christi. Car dans une petite ville ou Moe Tucker a été nommée chef de gare (Groundbreaking), on ne se lassera jamais d’entendre siffler les trains.
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