Si le duo Super_Collider a manqué de peu de dynamiter l’electro-house anglaise à la fin des années 90, c’est en solo que les deux compères avancent désormais, plus ou moins masqués. Séparés, ces deux-là sont encore capables de signer un Yalta de la musique. A Jamie Lidell, qui vient de sortir un ébouriffant album de […]
Si le duo Super_Collider a manqué de peu de dynamiter l’electro-house anglaise à la fin des années 90, c’est en solo que les deux compères avancent désormais, plus ou moins masqués. Séparés, ces deux-là sont encore capables de signer un Yalta de la musique. A Jamie Lidell, qui vient de sortir un ébouriffant album de funk moderne tournant le dos à l’électronique, Cristian Vogel répond par un disque plus que jamais fidèle à ses expérimentations et dont il ferait presque office de synthèse.
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Né au Chili, capable de poser ses valises aux quatre coins de l’Europe (après Brighton et Berlin, on l’aurait repéré à Barcelone), Cristian Vogel construit sa musique sur son mode de vie : toujours capable de l’embarquer où personne ne l’attend, sans peur de la prise de risque et du vide. Station 55 voyage dans les différentes périodes de l’électronique que Vogel a pu traverser : electro, house, techno, ambient, new-wave synthétique, offrant des nappes expérimentales capables de faire chavirer un dance-floor.
Sans une once de faiblissement dans sa radicalité, il s’embarque sur un navire electro-punk avec 1968 Holes, à l’aide de la déjantée Kevin Blechdom. Sur Turn on, Tune in, Drown out, c’est Franz Treichler, chanteur des Helvètes indus de Young Gods, qui vient poser sa voix d’outre-tombe. Parfois sombre, toujours surprenant, l’album ne désoriente pourtant jamais : il se mérite mais rend bien toute la générosité de son auteur, qui se tape des modes comme de sa première paire de sandales.
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