La jolie pochette de Start breaking my heart cache en son sein un détail plutôt saugrenu : la devanture d’un vulgaire fast-food, cachée entre deux façades. L’electronica émouvante du Canadien Dan Snaith alias Manitoba n’a pourtant rien d’indigeste, fine comme les pièces montées par Plaid ou Boards of Canada. Ainsi, ce premier album dont le […]
La jolie pochette de Start breaking my heart cache en son sein un détail plutôt saugrenu : la devanture d’un vulgaire fast-food, cachée entre deux façades. L’electronica émouvante du Canadien Dan Snaith alias Manitoba n’a pourtant rien d’indigeste, fine comme les pièces montées par Plaid ou Boards of Canada. Ainsi, ce premier album dont le titre aurait pu être emprunté à un autre Canadien célèbre -Neil Young, une influence assumée de Snaith- s’éloigne de la ville, pourtant lieu de naissance de la techno, pour musarder et tracer une nouvelle voie, celle de l’electro-folk. Empreints d’une rare chaleur, les chansons de Manitoba ragaillardiront les âmes sensibles lors de prochaines veillées au coin du feu, redonneront force et courage à tout fan esseulé d’electronica. Parties se détendre à la campagne, les boîtes à rythme batifolent, les mélodies s’enivrent de chlorophylle sous l’impulsion de poétiques arpèges de guitare. Comme chez l’Anglais J Swincoe de Cinematic Orchestra, les coutures de ses couper-coller à coloration bleutée restent invisibles et Snaith évite de chanceler sous le poids de ses parrainages virtuels Miles ou Coltrane, ce genre de stature pour adopter une démarche naturelle, la sienne.
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