Deuxième album de haute tenue d’un songwriter folk clermontois. Critique.
Lors de la dernière édition des Transmusicales de Rennes, la carte blanche accordée au collectif clermontois Kütu Folk avait donné lieu à une série de concerts exceptionnels. La hauteur atteinte ces soirs de décembre, on la devait notamment au Kütu Folk Band, supergroupe réunissant l’ensemble des musiciens signés sur le label (Zak Laughed, The Delano Orchestra, Kim Novak, Soso, Evening Hymns, St. Augustine…) C’est ce dernier, de son vrai nom François-Régis Croisier, qui avait alors offert son point d’orgue à la cérémonie, en confiant à ses confrères le soin de revisiter son Rainy Country – un époustouflant morceau, extrait d’un premier album qu’on vous encourage à aller écouter dès maintenant.
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St. Augustine publie ce printemps un deuxième disque au titre belliqueux, Soldiers. La guerre, ici, est déclarée aux formats et à la complaisance : ce que semble chercher le Français, c’est le déséquilibre (Away), le bancal cher à Robert Wyatt (21 Days). On pourra aussi citer Leonard Cohen et Smog comme maîtres évidents mais, de toutes les matières, c’est aujourd’hui la ouate que St. Augustine préfère. Sur Soldiers, sa musique laisse désormais entrevoir le charme feutré des disques de Lambchop (Cedars), la beauté fragile des chants de Grandaddy. De la haute Küture.
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