Du hip-hop sombre parfait pour l’été, entre le cul et le barbecue. Critique.
Ils remplacent les A par des V, les E par des X, etc. Ruben Slikk, Metro Zu ou l’exquis Yung Simmie ont à peine 20 ans et ont grandi avec les disques de Gucci Mane, Three 6 Mafia ou de l’A$ap Mob – avec lesquels certains ont déjà collaboré. Parallèlement, ils ont digéré vingt ans d’histoire du rap et une culture foutraque à base de cartoons et de jeux vidéo.
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L’affaire aurait pu rester obscure, mais leur maestro SpaceGhostPurrp vient de signer chez 4AD : il sort Mysterious Phonk, marmelade sonore à base de sarcasmes noircis et de sexe cru adossés à des productions qui jouent tantôt un Wu-Tang neurasthénique, tantôt un DJ Paul & Juicy J de poche. Entre funk fantomatique, brumes au minimalisme inquiétant et sentences dirty plus carrées, le lascar livre un festival à l’esthétique variée, calibré pour les rides ensuqués entre la plage et la turne, juste avant la douche et le barbecue du soir.
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