Un retour à la musique et au corps pour un troisième album home-made. Critique.
Uniquement composé de voix et réalisé dans la chambre même de Spleen, Voices est ce que l’on peut appeler un “omni”. Un objet musical non identifié, dense, complexe, expérimental. Un pari osé pour Pascal Oyong-Oly (ancien vainqueur du concours inRocKs lab), qui lance un défi à la musique pour ce troisième album, et droit dans les yeux. Sans trembler.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Les voix se superposent et donnent corps à une pop charnelle faite de chœurs cristallins (Cry), d’instrus bizarroïdes futuristes (Vivi, Angel) ou de flows lascifs injectés dans un reggae-ska défoncé (Fatigué). Une bête hybride mêlant hip-hop décoincé et songwriting artisanal, qui laisse cette impression étrange d’electro sans electro, faite à la main et à la bouche. On croirait même y entendre les murmures rauques du diable en personne (Devil). A noter qu’il fallait quand même oser reprendre Johnny et contourner l’incontournable en insufflant à un Que je t’aime home-made des larmes, des spasmes angoissants, des reniflements.
{"type":"Banniere-Basse"}