Qu’offre Brody Dalle, égérie du nu-punk californien ? Rien.
Nouveau projet de Brody Dalle, ex-chanteuse à la voix rauque et à la gorge profonde des Distillers, Spinnerette continue malheureusement à s’éloigner du son punk, tranchant et acide, de ses débuts – le dernier album des Distillers, Coral Fang, étant déjà bien trop policé. Si l’album s’ouvre sous les bons auspices du dansant et hypnotique Ghetto Love, très Queens Of The Stone Age (Dalle est par ailleurs la femme de Josh Homme), il fléchit dès All Babes Are Wolves.
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Généreusement tonitruante, cette chanson manque toutefois de mordant et laisse ensuite place à des morceaux poussifs, qui s’effilochent mollement, sans mélodie, sans peps. Jamais on n’y retrouve la sauvagerie brouillonne qui faisait le charme de Sing Sing Death House, cette excitation agressive, ces efficaces poussées d’adrénaline.
Dalle chante toujours comme Courtney Love, mais la Courtney Love peu inspirée d’aujourd’hui plus que celle de Doll Parts. Un doucereux Distorting a Code aurait pu sauver l’honneur mais il se finit sur un terrible fade et reste inabouti, à l’image de l’album.
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