Alors que l’élégance de Bowie domine le numéro spécial mode, qu’en est-il des pires garde-robes du monde de la musique ? Top 10 du manque de style chez les musiciens.
10 – KOOL AND THE GANG
Autant vous le dire tout de suite, on a décidé d’éviter de tirer à boulets écarlates sur l’ambulance du D.I.S.C.O. Mais on a tous – à une période délicate de notre existence – écouté Kool & The Gang en hochant la tête dans tous les sens pour se persuader d’être en présence d’un bon groupe de funk. Pourtant, si le groupe a connu le succès, c’est surtout en tant que bon groupe de disco déguisé en mauvais groupe de funk. Leurs tubes ont beau habiller les spots publicitaires du Loto, la perspective de gagner un paquet d’euros pour rester oisif toute sa vie (sic) ne nous fera pas changer d’avis : la principale qualité du groupe réside dans son sens particulier du démarquage stylistique. Souvent caractérisé par des combinaisons aux couleurs criardes débordantes de sympathie. Et de ringardise.
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9 – FLORENCE AND THE MACHINE (À COUDRE)
Ou comment réunir les modes les plus casse-gueule de l’histoire dans une seule et même garde-robe. A la fois gothique, hippie chic, bcbg et bikeuse, la chanteuse a la fâcheuse tendance d’empiler les styles et les fautes de goût à chaque apparition. Comme si Tess of The d’Urbervilles jaillissait du bouquin de Thomas Hardy pour faire une razzia compulsive chez Gucci. La marque italienne a d’ailleurs choisi d’habiller la chanteuse sur scène et en dehors… De son côté, Florence s’est lancée dans la création de bijoux et s’imagine déjà designeuse.
8 – KREAYSHAWN
De Gucci à Gucci Gucci il n’y a qu’un (faux) pas. Ok, en 2011 Kreayshawn a sorti l’un des refrains les plus accrocheurs et les plus repris de l’année hip-hop. Raison insuffisante pour supporter ses airs de Minnie 2.0 et les tatouages de punks à chats encrés sur ses os d’ado dans le clip du morceau. Le white-trash a ses limites.
7 – PATRICK WOLF
Evidement, on pourrait voir dans le style de l’Anglais une revendication arty, voire un clin d’oeil direct à l’influence de Bowie. Mais on a beau adorer la discographie du dandy Londonien, on ne lui pardonne pas toujours ses choix vestimentaires. Assortir ses chaussettes à son petit haut léopard ? C’est non. Des cheveux rouges et un polo à paillettes ? Non plus. Comment, chanter avec des renards empaillés sur les épaules ? Toujours pas.
6 – HOT CHIP
On ne criera jamais assez notre amour absolu pour les albums d’Hot Chip. Cependant, niveau goûts vestimentaires, le groupe a un problème de taille : ses t-shirt hideux. Outre les soucis de choix de lunettes d’Alexis Taylor, on blâmera surtout le groupe pour sa tendance à porter des hauts à imprimés ethniques foireux (à voir ici ou là). Vous doutez encore ? Ce look improbable finira de vous convaincr.
5 – PRINCE
Disons-le d’emblée : même vêtu de la robe de ma grand-mère, Prince garderait un potentiel sexuel de 128/10. Malgré tout, on ne peut pas faire l’impasse sur les tenues vestimentaires douteuses du Love Symbol qui, rappelons-le, porte encore ce genre de costume – lequel n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui de Jamie Foxx dans Django Unchained. Prince cumule les boulettes fashion : association de couleurs catastrophiques, paillettes à outrance, veste de costume en tissu de plaid matelassé, combi en reste de spaghettis, et dérivé de t-shirt de surf à imprimés egypto-spatialo-moche, voire à son effigie. L’angoisse. On le préfère sans hésiter tout nu.
4 – OF MONTREAL
Kevin Barnes est un génie, mais quand il ne se met pas tout simplement nu sur scène ou qu’il ne se recouvre pas de (faux)sang, il frôle la catastrophe nucléaire quant au choix de ses tenues, oscillant entre clown triste, clown fou et ahem, Village People (le moustachu) en porte-jarretelles. Barnes aime les fringues de femme, la lingerie et le maquillage à outrance. Notons aussi la passion immodérée du bonhomme pour les minishorts en lamé qu’il décline sous toutes leurs formes et leurs couleurs (ici, son préféré en doré). Bien heureusement, Kevin restera à vie le mec qui a débarqué en cheval blanc sur la scène du Bowery Ballroom à New York il y a quelques années et pour ça, on lui pardonne toutes ses hérésies vestimentaires (et celle de son guitariste, qui semble beaucoup aimer les plumes)
3 – SISQO
On ne l’a pas oublié. L’épidémie de décolorations et de sculptures torsadées sur cheveux courts observée à la fin des années 90, c’est en partie de sa faute. On lui en veut tout autant en ce qui concerne sa vilaine panoplie de chemises ouvertes et de vestes en jean délavées. On ne parlera pas du tatouage « soleil » soigneusement dessiné autour de son nombril car pour impressionner ces dames sur les plages de Miami, (Djibril) Sisqo avait bien d’autres atouts. Notamment cette singulière habitude de multiplier les rondades en veste-gilet et pantalon blancs. «Livin’ la vida loca».
2 – KATY PERRY
On passera sous silence les multiples changements capillaires de Mademoiselle Perry qui est passé ces dernières années par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel avec plus et surtout moins de réussite. Côté robe, l’Américaine joue à fond la carte du cartoonesque sauf que passé 25 ans, on ne peut plus décemment porter de robe Minnie, ni de robe panda, ni de robe Schtroumpfette. Quand elle essaie de se la jouer classe, c’est le four : la robe longue à imprimés japonisants est interdite par la loi depuis 1993.
1 – MANOWAR
Si Conan le Barbare avait eu le temps de monter un groupe de musique entre deux guerres cimmériennes, le résultat aurait certainement ressemblé à Manowar. Même en comptant les versions piano-voix, tout ce qu’ils ont « produit » reste assez inaudible. Il s’agit pourtant du seul groupe capable de provoquer le respect et la déférence éternelle de son public après avoir posé en slip de bain. Récemment, les Américains ont adopté un look moitié Elsève, moitié NRA. Rassurez-vous, leur musique reste idéale pour relever l’ambiance d’une soirée catch sur NT1.
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