A Liverpool, la résistance s’organise. On attendait pour l’automne les albums-réponses de Shack, des La s ou de The Farm aux impérialistes voisins mancuniens. Ce sont finalement les vétéransWild Swans qui tirent les premiers. Pas vraiment des perdreaux de l’année, riches d’une légende locale ? leur premier single d’il y a dix ans, Revolutionary spirit, […]
A Liverpool, la résistance s’organise. On attendait pour l’automne les albums-réponses de Shack, des La s ou de The Farm aux impérialistes voisins mancuniens. Ce sont finalement les vétérans
Wild Swans qui tirent les premiers. Pas vraiment des perdreaux de l’année, riches d’une légende locale ? leur premier single d’il y a dix ans, Revolutionary spirit, est toujours considéré sur les rives du Mersey comme la pierre angulaire du Liverpool sound’, cultivé ensuite par les Lotus Eaters, Care, It’s Immaterial ou les Lightning Seeds ? et d’une discographie erratique : trois singles et deux albums en une décennie, prolificité à l’image de la paresse cultivée en ces lieux. Mais avec un don mélodique comme le leur, il suffit de peu d’efforts pour très vite faire la nique aux présomptueux blanc becs de la danse à quatre sous. Ici, le pied-de-nez aux jeunots s’appelle Melting blue delicious. Avec une mélodie aussi ficelle que ça, mariant Wild thing et Travolta, et un dance-beat ressassé, le morceau ne demandait qu’à chavirer dans la parodie, à l’exercice de style pour vieux beau. Mais les Wild Swans ont retrouvé leur fougue de vingt ans. Ils oublient ici la grandiloquence lyrique et les chichis qui avaient poissé leur premier album pour la jouer décoincée et compacte. Exit, donc, l’emphase empruntée de la voix et les mignardises douze-cordes de Jerry Kelly. C’est Ian Broudie, fort du succès inter-planétaire de ses Lightning Seeds, qui épure, comme aux premiers jours. Plus de guitare, moins d’artifices synthétiques : plus viril, moins chochotte. En jouant moins conscient, les Wild Swans se dérident, débarrassés du fardeau qui les avait paralysés sur leur premier album, alors qu’un manager aussi yankee qu’adipeux avait décidé de faire d’eux des Simple Minds à usage américain. Dans cette ambiance, hum, ecstatique de liberté gagnée, les chansons ne s’embarrassent plus de maniaqueries et savent enfin se contenter de mélodies simples comme chou. They are playing radios and garage-songs, she plays Vivaldi all night long.? Une Fleur Spatiale à l’image de la pochette en bonbons dragéifiés : sucre candi fondant et cœur acide.
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